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Mercredi 28 juillet

19h33, ce soir c'est EDF, représenté par Serge Hébrard, qui allume le FAR au nom des énergies nouvelles.

Néophyte que vous êtes, vous avez vu 7 types habillés aux couleurs d'une équipe de foot costarmoricaine en train de taper sur des bidons. Mais les spécialistes auront reconnus les Acousteel Gang, spécialistes du steel-drum (instrument venu des Caraïbes des années 30).
Si leur répertoire n'ignore pas le mambo ou autres airs habituellement joués au steel-drum, on est étonné d'entendre des reprises de Herbie Hancock, Sting ou Gainsbourg, qui achèvent de nous convaincre des étonnantes possibilités harmoniques de ce drôle d'instrument (et des 7 musiciens qui vont avec !)

Qu'elle a l'air heureuse et dynamique, cette jeune cliente qui s'apprête à devenir propriétaire d'une paire d'authentiques "eclipse shades". Elle fait bien, car le père Morizur a décrété tout à l'heure le port des lunettes obligatoire tous les mercredis à Morlaix. Deux z'yeux valent bien dix francs, non ?  
Méfiez-vous des contrefaçons ! Avec ces grossières imitations, la demoiselle est sûre de finir aveugle le 11 août, et ce n'est pas son joli sourire qui la sauvera.  
 
Voilà qui est mieux. Avec ces lunettes véritablement authentiques estampillées CE et distribuées par le Fourneau, la petite dame pourra contempler l'astre du jour sans se cramer la rétine.

Trois thèmes (l'ennui, les médias et leurs tics, et l'amour) déclinés en danses et acrobaties. Voilà ce que nous proposent les Schpouki Rolls dans leur spectacle "Main Chaude". Egarements, provocations, sensualité, rires sont autant d'étapes que le couple franchit sur la scène ronde de la Place de Viarmes. Des portés que l'on ne retrouve que chez les danseurs sur glace aux équilibres dignes des plus grands gymnastes, cette compagnie morlaisienne n'a pas froid aux yeux ! Debout sur la tête de son compagnon ou serrée tout contre lui dans un mouvement, la jeune fille voltige dans les airs pour se rouler quelques secondes après au sol. Une sympathique représentation intriguante, spectaculaire parfois, mais qui manque peut-être un peu de dynamisme…

Il y en a qui maquillent des plaques d'immatriculation, d'autres des passeports, mais nous, ceux qu'on préfère, c'est ceux qui maquillent les petits n'enfants. Na!

Là, pas de maquillage ni de contrefaçon, c'est l'école du cirque de Rennes et les jeunes Morlaisiens, et j'aime mieux vous dire qu'on travaille sans filet ! Bon, c'est pas très haut d'accord, mais allez-y pour voir, on va bien rigoler.


Les Mangeurs d'Etoiles ont dû passer leur enfance à se gaver des films de Tati. En tout cas, leur spectacle "Les Quatre Toms" est un sympathique reflet monosyllabique de certains épisodes des films du grand Jacques. Ponctués de "hein!" et de "heu?", ou encore de bah!", de "mais..." ou de "bof?", leurs petits épisodes mimés nous racontent les petits déboires de la vie quotidienne.
Du type qui va se faire arracher une dent (avec un mixer, s'il vous plaît) à celui qui n'arrive pas à se faire prendre en stop, en passant par les petits aléas que ne manque pas de provoquer l'adultère. Plutôt pour les enfants, mais les adultes se poilent aussi, par exemple lorsque les compères en jaune et noir entreprennent de jongler à trois balles et quatre personnes.

On laisse le mot de la fin à une très jeune spectatrice et à sa maman :

- "C'est des clowns, hein ?"
- "Mais oui ma chérie, tu vois bien qu'il sont un nez rouge!"


Interview de Ghislaine Le Guillant (Dalc'h Sonj)

Le Fourneaugramme : Que signifie "Dalc'h Sonj"?

Ghislaine Le Guillant : Ce n'est pas facile à rendre, mais on peut le traduire par "souvenez-vous", ou "gardez en mémoire". Le terroir vannetais est particulièrement riche. Le Téléfourneau : de quoi parlent les chants de votre répertoire ? De beaucoup de choses! Ces chants sont assez anciens, et portent en eux une partie de l'histoire locale. On y retrouve aussi bien des faits de société que des histoires de moeurs (certains par exemple parlent d'un infanticide) mais il y en a aussi qui tournent en dérision certains corps de métiers, comme les tailleurs ou les meuniers, qui sont censés courir les filles, pour ne pas dire plus. Il y a également pas mal de chants de conscrits, avec l'histoire typique de la fille qui reste à terre et qui se remarie, pensant que son homme est mort... On retrouve les mêmes histoires à travers toute la Bretagne, mais avec des airs différents. Et il arrive aussi qu'on retrouve les mêmes airs avec une histoire différente.

Le Fourneaugramme : par quoi les mélodies vannetaises se distinguent-elles des autres?

Ghislaine Le Guillant : C'est d'abord la langue qui marque la différence. La langue bretonne est multiple, et le vannetais lui-même est encore à part. Donc à ces sons différents vont correspondre des intonations différentes. Qui finissent par donner naissance à une gavotte dans le Centre-Bretagne ou un an dro du dans le pays vannetais, par exemple.

Le Fourneaugramme : à part Dalc'h Sonj, que faites-vous?

Ghislaine Le Guillant : Je vais souvent aux veillées. Le week-end dernier, j'ai chanté avec un conteur professionnel, Michel Corrignan. C'est une formule que j'apprécie, et qui est appelée à se reproduire. Sinon, je chante avec "Loeroù Ruz", un ensemble de chant féminin a cappella. Et puis j'enseigne le breton à l'école Diwan de Vannes. Dalc'h Sonj a sorti un CD "Lusk ar Galon", distribué par Coop Breizh.


Une bande-son qui décoiffe (on y reconnaît la plupart des films noirs et à suspense qui ont marqué l'histoire du genre), un cadre idéal (le musée des jacobins en arrière-plan, on peut pas rêver mieux) et des acrobaties aériennes qui font pousser au public des "hooo" et des "aahhh" (faut dire que le public en question, s'il y a un pépin, il se le prend en pleine figure)... C'est la compagnie de l'Eolienne qui nous offre gracieusement ce torticolis enchanteur, nommé "Polar Cirque".
La course-poursuite est un peu décousue, mais pas les tissus qui servent à la mise en place de l'atmosphère "hitchkockienne" du polar. Les sifflements des balles conjugés aux prouesses volantes des comédiens donnent de la hauteur à ce spectacle sous les étoiles.

 

"Compagnie l'Eolienne : envol au cœur du polar" (30/07/99)
(l'article n'est plus disponible sur le site du journal)


Ils ont installé leur gréement devant l'hôtel de ville, comme s'ils allaient prendre le large, là, devant nous. Mais ces haubans et ces voiles de lin n'attendent pas le vent pour avancer. Simplement les images de la compagnie Amoros et Augustin qui a choisi de nous raconter l'histoire des Révoltés du Bounty.

Alternant les projections d'ombres avec les interventions des comédiens, le spectacle est accompagné par des bruitages en direct: craquement du bois, hurlement du vent, clapotis des vagues... La machinerie est intégralement visible si l'on passe derrière la scène, et ce n'est pas le moindre intérêt d'un spectacle à la narration parfois décevante.


Après leur concert aux Vieilles Charrues puis au festival de Cornouaille, les 6 jeunes membres de Karma jouent ce soir place Allende. Un concert réussi qui s'est terminé par un rond de St-Vincent au milieu de la foule. Depuis les charrues, ça devient une tradition!
Rencontre mouvementée dans les loges avec Mikaël (bombarde), Etienne (biniou koz) et le reste de la bande, occupé à ranger le matériel et lancer des blagues de potache.

Le Fourneaugramme : bon, soyons sérieux, Karma, ça veut rien dire en Breton, hein ?
Mikaël : Non, ça ne veut rien dire.

Le Fourneaugramme : qu'est-ce que c'est que cette drôle de caisse sur laquelle s'asseoit Corentin pour taper dessus ?
Etienne : on appelle ça le cajon

Le Fourneaugramme : c'est Breton, ça ?
Le groupe (mort de rire) : non, c'est portugais.

 

Le Fourneaugramme : qu'est-ce que vous écoutez, chez vous ?
Mikaël : Tout, absolument tout. Ca va de trucs plutôt jazz comme Richard Galliano, Piazzola, Michel Portal, à de la salsa, ou du blues. On écoute aussi bien Mass Hysteria que Placebo ou Village People (protestations véhémentes des autres membres du groupe)

Le Fourneaugramme : quel est votre meilleur souvenir de concert ?
Mikaël : On est pas tous d'accord entre nous. Certains penchent pour les Vieilles Charrues, même si on ne s'entendait pas bien sur scène et si on n'a pas pu faire de rappel (ils se sont rattrapés en jouant acoustique, au milieu de la foule, ndlr)
Etienne : et d'autres dans le groupe ont préféré le festival Art Rock, à Saint-Brieuc.

Le Fourneaugramme : dans vos tournées, vous restez "cantonnés" à la Bretagne ?
Etienne : non, on a joué par exemple à Dore l'Eglise, près de Clermont-Ferrand, à Cachan, Tours, et bien sûr Paris. Et l'an prochain, on joue à New York.
Mikaël : faut savoir que New-York est jumelée avec Gourin (léger sourire qui ne trompe pas. Les Karma sont encore en train de raconter n'importe quoi).
Etienne : non, sérieusement, on joue vraiment à New-York pour le championnat de Bretagne des sonneurs. New-York est la ville où l'on compte le plus de Bretons au monde (ça, c'est vrai, ndlr).
Le Fourneaugramme : avez-vous des projets d'enregistrement ?
Mikaël : On enregistrera certainement dans un endroit plein de micros, et sinon, ce qu'on peut dire c'est qu'on espère sortir le prochain disque pour l'année prochaine.

Karma a sorti un 5 titres, "Fest-Noz", distribué par Coop Breizh.

Photos : Yffic Cloarec, Martin Granger, Marion Turban
Textes : Martin Granger, Marion Turban

"Le cirque magique du FAR scintille sous les étoiles" (29/07/99)
"Un séjour gratuit avec le FAR et Morlaix Boutiques" (30/07/99)
"Le Far sur internet : c'est gratuit le mercredi en mairie" (30/07/99)
(ces articles ne sont plus disponibles sur le site du journal)

 

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