Lorsqu’en 1994, il nous a fallu baptiser notre Lieu de Fabrique d’imaginaires sur le Port de commerce à Brest, c’est à la cantine ouvrière* de la Pyrotechnie de Saint-Nicolas que nous avons souhaité rendre hommage. Le Centre National des Arts de la Rue tient en effet son nom des histoires de nos parents et grands-parents. Dans les années 50, il fallait entendre en notre Commune Berceau, les "ouvriers de la Pyro" parler du Fourneau, cousin de "La Gueule d’Or" de l’Arsenal, là où se racontaient toutes les histoires, là où se forgeaient les réputations de la cité ouvrière de Le Relecq Kerhuon. Aventure artistique et citoyenne du théâtre de rue aujourd’hui labellisée Centre National des Arts de la Rue, le Fourneau cherche à réveiller l’imaginaire, à écrire avec les gens des histoires populaires, à provoquer des rencontres "artistes-habitants" et à bâtir un patrimoine d’émotions partagées qui fondent l’humanité...

Parmi les histoires qui s’écrivent cet automne à Brest : la nouvelle création de la compagnie Wet Picnic, The Birthday Party ; des échanges artistiques et universitaires européens dans le cadre du réseau européen ZEPA ; les Deuxièmes Pas de la Marche des Capucins ; un polar avec Le Petit Théâtre de Pain ; une Ruée Libre vers Paris pour porter un message fort : « L’ESPACE PUBLIC » ; une Nuit des plus Singulières au Relecq-Kerhuon ; et une belle rencontre qui se profile au Fourneau du Port, le jeudi 15 décembre 2011 à 18h18 avec les auteurs des livres de la Collection "Carnets de rue" des Éditions L’Entretemps co-financés par le Centre National des Arts de la Rue le Fourneau :

Avec celles et ceux qui offrent mots et images pour développer la Grande Médiathèque du théâtre de rue, voici venu le Temps d’affirmer nos écritures,

Michèle Bosseur et Claude Morizur
co-directeurs du Centre National des Arts de la Rue le Fourneau

Écrit à Winchester (Royaume-Uni) le mercredi 28 septembre 2011 à 8h08 / Zone Européenne de Projets Artistiques / Latitude : 51°03’38’’ Nord, Longitude : 1°18’47’’ Ouest

* Ces coopératives ouvrières dites "Fourneau économique" avaient été créés au lendemain de la 1ère guerre mondiale pour lutter contre l’alcoolisme au travail en "donnant à manger" aux travailleurs.